E-QIP accueille chaque année des dizaines d'étudiants venus de l'étranger pour apprendre nos langues et découvrir la culture montréalaise. Beaucoup de ces étudiants viennent ici avec le rêve d'améliorer leur anglais ou leur français (ou les deux) et de repartir en parlant couramment une toute autre langue : l'argot canadien (anglais).
Oui, même les étudiants de langue maternelle anglaise qui passent du temps au Canada sont susceptibles d'apprendre quelques termes d'argot "uniquement au Canada", dont certains sont utilisés plus souvent que d'autres.
Que vous envisagiez d'étudier au Canada à l'avenir ou que vous y soyez déjà (et que vous essayiez encore de comprendre notre argot), voici un cours accéléré sur l'argot canadien, avec un petit échantillon de termes couramment utilisés.
Il s'agit probablement de l'un des premiers termes exclusivement canadiens que vous rencontrerez (à moins que vous ne payiez tout par carte de débit ou de crédit). Le "huard est le surnom de la pièce canadienne d'un dollar, ainsi nommée en raison du huard, un oiseau aquatique commun au Canada, qui y figure. Lorsque le pays a introduit la pièce de deux dollars dans les années 1990, le surnom "toonie"est apparu en tant que portmanteau de deux et de huard (c'est pour cette raison que certains l'orthographient "twonie").twonie"mais nous préférons l'orthographe moins maladroite de toonie).
Pour les autres pièces, les surnoms sont les mêmes que ceux utilisés au sud de la frontière américaine : quarter pour les pièces de 25 cents, dime pour les pièces de 10 cents, nickel pour les pièces de 5 cents et penny pour les pièces d'un centime (aujourd'hui supprimées).
Un terme qu'il faut absolument connaître avant l'arrivée de l'hiver ! Alors qu'ailleurs (comme en France) le nom peut faire référence à un chapeau porté par les professions culinaires ou judiciaires, au Canada, une toque (prononcez "too-k") est un bonnet tricoté porté en hiver, souvent appelé beanie dans d'autres pays anglophones, et généralement doté d'un pompon sur le dessus. Bien que "toque" soit l'orthographe la plus courante, il peut également être orthographié comme tuque ou touque.
Il suffit de faire un pas à l'extérieur de l'immeuble qu'occupe E-QIP au centre-ville de Montréal pour constater de visu l'origine de ce terme : Timmies (ou simplement Tims) est un surnom donné à Tim Hortons, la populaire chaîne de cafés et de beignets que l'on trouve dans tout le pays. Chez Timmies, vous pouvez commander un "double-double".double-double"(un café avec deux sucres et deux crèmes) ou un "timbit"(un trou de beignet) au chocolat, à la confiture, au gâteau d'anniversaire ou à d'autres saveurs.
C'est exactement ce à quoi cela ressemble : une barre de chocolat, appelée candy bar dans les autres pays anglophones. Si vous voulez notre avis, le nom canadien est beaucoup plus logique (il ne s'agit pas d'une barre de gommes ou de bonbons durs), mais nous nous éloignons du sujet. Les barres chocolatées canadiennes les plus populaires sont Caramilk, Coffee Crisp et Crunchie.
Puisque nous parlons de malbouffe, la connaissance de ces termes vous aidera à éviter la confusion si vous essayez un jour de commander un Coca au Canada : boisson gazeuse est le terme utilisé par la plupart des Canadiens hors du Québec pour désigner les boissons gazeuses. Le terme pop est également utilisé dans quelques régions des États-Unis, tandis que les anglophones du Québec préfèrent "soft drink"un terme facilement reconnaissable, bien que légèrement moins courant, pour les autres Canadiens.
Nous ne vous jugerons pas si vous aimez tellement vos cours E-QIP que vous finissez par être étiqueté comme un keener! Ce terme, qui désigne une personne extrêmement enthousiaste, vient (naturellement) de l'adjectif keen, et est surtout utilisé en anglais canadien.
Si quelqu'un vous dit que c'est environ 250 kilomètres de Montréal à Québec, c'est qu'il s'agit d'une distance en kilomètres. Klicks vient d'un terme militaire désignant un kilomètre ; son usage est devenu populaire auprès des soldats américains pendant la guerre du Viêt Nam, bien qu'il n'ait jamais été adopté dans le reste des États-Unis, qui utilisent toujours les miles plutôt que les kilomètres pour mesurer les distances.